La villa des arts de Rabat, prestigieux espace de la capitale, qui a tenu à laisser ses portes ouvertes en pleine période de pandémie, tout en respectant les mesures de sécurité sanitaire, propose aux passionnés des arts plastiques l’exposition «Ondes minérales» de l’artiste Charles-Philippe Mommeja. L’exposition se poursuivra jusqu’au 30 octobre.

Jeudi, 9 septembre, 2021

Avec son âme d’artiste, Charles-Philippe Mommeja explore le monde de la peinture à travers une approche très originale et propre à lui, laissant le spectateur profondément ébahi devant ses œuvres. S’ouvrir à une autre culture était, d’ailleurs, le souhait de la Villa des arts de Rabat pour faire un petit break suite aux rétrospectives successives d’artistes nationaux de renom. «Avec cet accrochage, nous espérons dynamiser et diversifier un peu le programme des expositions. Donc, j’ai opté cette fois-ci pour Charles-Philippe quand j’ai vu son atelier, ses travaux, sans oublier qu’il est sur Rabat. C’est plus simple de le faire venir en cette période de pandémie», explique Naïma Slimi, responsable des Activités cultu relles à la Villa des arts de Rabat.
Donc, les visiteurs ont droit à une collection d’œuvres, dont certaines ont été réalisées pendant le confinement, d’autres en dehors. «Je pense que la pandémie m’a inspiré autre chose, comme d’ailleurs beaucoup de gens.
Par exemple, pendant le confinement,j’ai peint des fleurs de couleurs vives.
C’est le contraire de ma démarche habituelle où j’utilise des couleurs assez neutres, ternes ou très peu de couleurs.
Pour moi, c’était une expérience positive. Car dans toute expérience de vie, il y a toujours quelque chose de positif à retirer. Dans cette pandémie, on s’est rendu compte que beaucoup de choses simples qu’on faisait très naturelle ment n’étaient plus faciles à réaliser.
Cette période a permis de donner plus de valeurs à ces choses qui paraissaient acquises. Ce qui a remis en question

énormément de choses», souligne l’artiste Charles-Philippe Mommeja.
Avec des sujets sur l’espace, l’air, l’eau, le végétal, le minéral comme principales thématiques de son exposition, l’artiste Charles-Philippe approfondit ses recherches pour en faire ressortir une vision personnelle du sens de la vie. Son binôme de travail en architecture d’intérieur, Christophe Vialleton, le considère comme quelqu’un ayant un esprit ouvert aux nouvelles expériences et découvertes. «Charles-Philippe bénéficie d’un sens esthétique inné. Son jeu de placement, d’assortiment de couleurs, de volumes, la compréhension des formes et des structures, et son attrait pour les styles harmonieux de la nature l’ont amené de façon presque évidente à la peinture».
Et d’ajouter que Charles-Philippe appréhende la peinture par instinct. Il ajuste et découvre par lui-même les codes de l’art de peindre et fait naître sur ses toiles tous ses sentiments que l’observateur peut ressentir en les

contemplant. Sa démarche tout à fait singulière met en relief l’intensité de la lumière et sa force.
Avec ses sujets de prédilection, «l’artiste traduit certaines impressions fugaces et réussit à saisir les transformations incessantes du paysage, la majesté des arbres, l’immensité du ciel, voire de la galaxie. Cette place de choix accordée au ciel, aux variations des couleurs et à l’évanescence de la lumière fait de l’image un langage d’une force inouïe», précise Eva Assayag.

De son côté, Hind Khatib, qui a connu Charles-Philippe de très près, assure que cet artiste doué et talentueux est d’une grande sensibilité artistique et d’une grande intelligence émotionnelle. «Ce qui lui permet de réussir tout ce qu’il entreprend, notamment en design, décoration, mode, composition florale et peinture». Son exposition l’atteste amplement à travers sa belle collection présentée à la Villa des arts de Rabat.

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